Avec l’ambition de marquer l’histoire du hockey et son héritage à Montréal, la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) dévoile un nouveau nom symbolisant le triomphe qui capture la fierté et la passion de la métropole. Voici la Victoire de Montréal.
Montréal ne se limite pas à forger l’histoire du hockey — la ville l’incarne et la fait briller. Au début du mois de mars 1875, ce que The Gazette de Montréal qualifiait de « très grand public » s’était rassemblé à la patinoire Victoria pour assister à la première partie de hockey intérieure jamais jouée. Près de 150 ans plus tard, en avril dernier, une foule de 21 105 partisan.e.s — un record pour un événement de hockey féminin — a rempli le Centre Bell pour voir l’équipe de la LPHF de Montréal affronter l’équipe de Toronto. Les billets ne se sont pas seulement vendus rapidement — ils se sont vendus à la vitesse d’un concert de Taylor Swift : en moins de 20 minutes, les partisan.e.s avaient acheté chaque siège du plus grand amphithéâtre sportif en Amérique du Nord, un record qui est là pour rester un certain temps. Dans une saison riche en moments forts et ponctuée de réussites, ce record reflète la passion des Montréalais.e.s pour le hockey féminin et représente un symbole puissant du succès de l’équipe et de la ligue.
C’est pourquoi le nouveau nom de l’équipe, annoncé plus tôt aujourd’hui, est d’autant plus approprié et pertinent : la Victoire de Montréal.
Prononcée en français dans les deux langues, cette nouvelle identité est une expression de la fierté du caractère francophone de la ville, de son hockey et de ses traditions culturelles. « Dès le départ, nous avons décidé que le nom serait en français et uniquement en français », déclare Amy Scheer, vice-présidente senior, affaires et opérations à la LPHF. Le nom ne sera pas anglicisé ; peu importe où l’équipe jouera à l’extérieur du « 514 », son identité restera purement montréalaise. Après avoir joué la saison inaugurale sans nom d’équipe traditionnel, la ligue voulait s’assurer que le nouveau nom et la nouvelle identité de l’équipe incarnent un lien profond avec la ville que les joueuses représentent, tout en renforçant le sentiment d’appartenance. « Nous voulions susciter une véritable fierté chez les joueuses et les partisan.e.s de la région du Grand Montréal », déclare Kanan Bhatt-Shah, vice-présidente, marque et marketing à la LPHF. « Le nouveau nom devait donc inspirer la confiance et la grandeur — il ne pouvait pas paraître modeste, au contraire. »
Il s’agit d’un défi de taille dans une ville imprégnée par l’héritage du hockey (aucune autre ville n’approche le record de Montréal comptabilisant 24 Coupes Stanley, 35 apparitions en finale et 60 joueurs intronisés au Temple de la renommée du hockey) et par l’excellence sportive (la gymnaste Nadia Comaneci obtient la première note parfaite de 10 de l’histoire des Jeux olympiques en 1976). À Montréal, la Victoire signifie donc quelque chose de plus grand. Le nom fait référence à une attitude et un état d’esprit : une passion, une fierté et un esprit d’équipe incarnés par deux expressions francophones, esprit de corps et joie de vivre.
Au cours de la dernière saison, les partisan.e.s ne se sont pas seulement réuni.e.s pour encourager leur équipe, dont le nom n’était pas encore connu, ils l’ont célébrée dans tous les sens du terme. Entre les périodes, lors des matchs à domicile, les DJ prenaient le contrôle du système de son. Quand les lumières s’éteignaient, la foule se levait et dansait, transformant chaque entracte de 17 minutes en une célébration intergénérationnelle. « C’est comme si la patinoire se transformait en boîte de nuit », ajoute Jayna Hefford, membre du Temple de la renommée du hockey et vice-présidente principale, opérations hockey à la LPHF. « Tout cela provient d’une passion pour le hockey qui est palpable. C’est ce qui rend l’expérience vraiment unique. »
La ligue a pris la décision de nommer l’équipe avant le début de la deuxième saison pour remercier ses partisan.e.s passioné.e.s. Lorsque Jayna Hefford a présenté la Victoire et les autres noms de la LPHF ce matin en entrevue , c’était l’aboutissement d’un processus de création ambitieux fait en collaboration avec Flower Shop, une agence créative basée à New York. Ensemble, nous avons accompli en moins d’un an ce qui prend généralement deux fois plus de temps à la plupart des équipes. « Nous savions à quel point c’était important. Nous l’avons ressenti tout au long du processus », a déclaré Alastair Merry, cofondateur et directeur de la création chez Flower Shop. « Malgré les délais serrés, nous avons pris tout le temps, le soin et l’attention nécessaires pour bien faire les choses. »